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  • Les guerres dans le monde, la menace du réchauffement climatique, ou encore les fins de mois difficile… Les sujets de préoccupation et d’anxiété ne manquent pas. Et voilà que le coronavirus revient… Quatre ans après la pandémie de Covid-19, plane la menace d’une nouvelle épidémie.

    En effet, un nouveau variant du Covid-19, appelé KP.2 et surnommé FLiRT, est en train de circuler aux États-Unis et en Europe. Plus contagieux que les souches précédentes, il pourrait être à l’origine d’une vague de contaminations cet été. Et pour l’instant, les autorités restent les bras croisés, déplore le Washington Post : « Le Covid sera encore là cet été. Est-ce quelqu’un va s’en soucier ?, s’interroge le journal. Les Américains s’apprêtent à passer un nouvel été avec une nouvelle variante de coronavirus et une augmentation probable du nombre de cas. (…) Et le gouvernement fédéral n’a pris aucune mesure afin de limiter la transmission (…). Il n’est plus conseillé de s’isoler pendant cinq jours après un test positif. Il est difficile de se procurer des tests gratuits. (…) Seuls une poignée de passagers portent encore un masque dans les trains et les avions. Les mariages, les vacances et les conférences se déroulent normalement. Beaucoup de ceux qui tombent malades ne sauront jamais qu’il s’agit du Covid. Ou ne s’en soucient guère. (…) Nous nous retrouvons donc, déplore encore le Washington Post, avec un virus qui continue à ronronner en arrière-plan comme un agent pathogène toujours présent et un tueur sporadique. Et les autorités sanitaires ne considèrent plus cela comme une priorité absolue. »

    Toujours pas d’accord sur une prévention mondiale

    Et pourtant, le risque est bien réel. Le Soir à Bruxelles en est persuadé : « La question n’est pas tant de savoir si une prochaine pandémie va se produire, mais plutôt quand. Si la menace n’est pas neuve, les risques pandémiques sont encore plus grands aujourd’hui avec l’augmentation de la population, qui vit dans des zones de plus en plus densément peuplées et voyage de plus en plus. (…) Il y a urgence, estime Le Soir, à se préparer à une riposte coordonnée à l’échelle globale. (…) En décembre 2021, rappelle le quotidien belge, l’OMS a établi un groupe de négociateurs pour développer un traité juridiquement contraignant qui permettrait à chaque pays de prévenir, détecter et contrôler les épidémies. Mais aussi d’assurer une répartition équitable des vaccins et des médicaments (…) Las !, soupire Le Soir. Après neuf rounds d’âpres discussions, les représentants des 194 pays membres de l’agence onusienne de la santé ne sont pas parvenus à s’entendre à ce jour. L’espoir d’un accord lors de la 70e Assemblée mondiale de la santé, qui débute ce lundi à Genève, est encore autorisé, veut croire le journal, permettant d’anticiper la possible élection d’un Donald Trump ou autre qui voudrait saper les fondements de l’OMS. L’échec des négociations montre qu’une grande partie de la prise de conscience de l’urgence générée par le Covid s’est évaporée, déplore encore Le Soir. Les intérêts nationaux continuent de primer. Jusqu’à ce qu’un agent pathogène nous menace à nouveau, rappelant que le monde est un village et qu’on n’a qu’une santé. »

    Les intérêts nationaux prioritaires

    En effet, renchérit le New York Times, « une grande partie de la bonne volonté générée pendant le Covid s’est évaporée et les intérêts nationaux sont revenus sur le devant de la scène. Des pays comme la Suisse et les États-Unis se sont montrés réticents à accepter des conditions susceptibles d’affecter leurs industries pharmaceutiques ; d’autres, comme l’Argentine, se sont opposés à des réglementations strictes sur les exportations de viande ».

    Et le New York Times de citer cette spécialiste australienne des pandémies, le Dr Sharon Lewin : « Il est évident que les gens ont la mémoire très courte, affirme-t-elle. Mais cela peut se reproduire, et avec un agent pathogène beaucoup plus difficile à traiter que ne l’était le Covid. »

    Trop de petites bêtes dans la Seine

    Enfin, toujours dans le domaine de la santé, mais dans une moindre échelle, à lire dans Le Monde cet article sur « ces grosses et petites bêtes de la Seine qui risquent de gâcher la baignade olympique ».

    Alors les plus gros poissons qui vivent dans les eaux du fleuve sont des silures, inoffensifs pour l’homme. Le danger éventuel, c’est le rat qui nage très bien. Mais en fait, ce sont les toutes petites bêtes qui présentent le plus de risque : « Au cœur de la menace qui plane cet été sur la tenue des épreuves de triathlon et de nage libre, il y a toutes ces bactéries et ces micro-organismes dus à la pollution, pointe Le Monde. (…) Les seuils de qualité de l’eau requis n’ont toujours pas été atteints. En effet, lors d’orages ou de fortes pluies, le surplus d’eaux usées continue d’être déversé dans la Seine. Ce qui explique que le niveau de pollution ne s’améliore que lentement, et que le retour des poissons reste pour l’instant très timide. »

  • « La Cour internationale de justice accroît la pression sur Israël », titre Le Monde. Le journal français précise que « la plus haute cour des Nations Unies ordonne à l'État hébreu d'arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah » et appelle à « protéger les palestiniens d'un "risque réel et imminent de génocide" ». Le Washington Post ajoute que la « décision de justice de l'ONU renforce l'isolement d'Israël, alors que les combats se poursuivent à Rafah ». Le quotidien américain remarque toutefois que la décision de la Cour internationale sera « difficile à appliquer, sans le soutien des États-Unis ». Car, comme le souligne le Wall Street Journal, les ordonnances de la Cour Internationale sont « contraignantes, mais le Tribunal n'a aucun moyen de les faire respecter ».

    De son côté, Haaretz, estime que l'arrêt de la Cour internationale sur Rafah n'est « pas définitif », il ne s'agit pas d'arrêter toutes les opérations, mais « de faire de la sécurité des civils sa préoccupation numéro 1 ». Le quotidien israélien, rarement tendre avec le gouvernement de Benyamin Netanyahou, ajoute que « les dirigeants israéliens devraient écouter la Cour, au lieu de s'acharner à la déligitimer ». Haaretz estime aussi que « s'abstenir de commettre un génocide ne signifie pas seulement se conformer à la norme la plus fondamentale du droit international ; c’est aussi un impératif moral primordial. Israël, ayant été victime de ce crime avant sa création, devrait considérer cela comme une évidence ».

    Répression en Russie

    Le Soir publie un reportage sur Antonina Favorskaïa, 34 ans « journaliste qui couvrait les grands procès politiques en Russie, elle est à son tour en prison ». Antonina Favorskaïa, arrêtée le 17 mars dernier, et dont la détention provisoire vient d'être prolongée jusqu'au 3 août, lors d'une audience qui s'est déroulée « presque en catimini », explique le quotidien belge. Personne n'avait été prévenu, pas même son avocat. « Quelques rares proches » étaient toutefois présents dans le couloir du tribunal. Antonina Favorskaïa leur a dit : « Peu importe ce qui se passera, peu importe ce qu’ils inventeront après cela, n’ayez pas peur pour moi. Je n’ai peur de rien. » Depuis le début de « l'opération militaire spéciale » en Ukraine, elle avait « suivi la plupart des procès des opposants au régime de Vladimir Poutine. Et notamment les multiples audiences d’Alexeï Navalny, le plus célèbre des leaders anti-Kremlin mystérieusement mort le 16 février en prison. Officiellement, poursuit le Soir, elle a été arrêtée pour participation aux activités d’une "organisation extrémiste", accusée d’avoir "collecté des informations, de produire et de publier des vidéos et des publications pour FBK". C’est-à-dire pour l’organisation d’Alexeï Navalny dont l’équipe en exil a rejeté les accusations ». La jeune journaliste travaille en fait « pour un média indépendant, appelé Sotavision ». Pour Alexandra Ageeva, fondatrice de ce média, pas de doute : « Il s’agit d’un cas de persécution de journaliste en raison de ses activités. »

    Situation que connaît bien Novaïa Gazeta, journal reconnu pour sa lutte en faveur de la liberté d'expression en Russie, et dont les journalistes travaillent désormais depuis Riga, en Lettonie. Journal qui publie un article sur Andreï Dakov, un « combattant anti-corruption » de la région d'Ekaterinbourg, arrêté le 21 mai dernier. Il est accusé d'avoir « reçu des pots-de-vin », accusé par un ami qui a écrit ses aveux alors qu'il était lui-même en détention provisoire. Andreï Dakov en est sûr : « S'il avait été libre, il n'aurait jamais fait un tel témoignage. »

    Célibataires heureux en Chine

    C'est ce que le journal appelle « la vie sans copilote, un phénomène croissant » en Chine, selon le journal qui a interrogé Xu Fan, une jeune femme de 31 ans, qui se réjouit de pouvoir « entretenir et décorer son appartement comme elle l'entend, sans se soucier de tolérer les préférences ou les habitudes d'autrui ». Elle ajoute qu'elle aime la solitude, et s'amuser sur Internet ou « discuter en ligne avec des amis ». Selon le China Daily, on pourrait compter « entre 150 et 200 millions de personnes vivant seules en Chine », à l'horizon 2030.

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  • Une guerre à Gaza qui s’éternise, des otages toujours pas libérés, une contestation intérieure qui s’intensifie, des mandats d’arrêt requis par la Cour pénale internationale à l’encontre de Benyamin Netanyahu et de son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et contre l’humanité… Et pour couronner le tout, « l’Irlande et l’Espagne qui devraient annoncer ce mercredi leur intention de reconnaître officiellement l’État palestinien. » L’information est à la Une du Guardian à Londres. En effet, précise le quotidien britannique, plusieurs membres de l’Union européenne, l’Irlande, l’Espagne, donc, mais aussi la Slovénie et Malte, ont indiqué ces dernières semaines qu’ils prévoyaient de faire une annonce de reconnaissance, « arguant qu’une solution à deux États était essentielle pour une paix durable dans la région. » La Norvège serait prête également à franchir le pas.

    Vers une vraie solution politique ?

    Pour Le Devoir à Québec, « la diplomatie a fait naître ces dernières semaines une lueur d’espoir […]. S’il est loin le jour où du dédale des calculs diplomatiques et géopolitiques sortira une vraie solution politique, on voit quand même se dessiner potentiellement, par front commun contre les positions figées des États-Unis et dilatoires d’Israël, un changement de paradigme, affirme le quotidien canadien. Un changement qui appelle au renversement du processus des accords d’Oslo de 1993, par lequel la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël serait l’assise et non pas la finalité d’une négociation de paix. Même le Canada — il était temps — a accepté de faire un pas en ce sens, pointe encore Le Devoir. Dans l’ordre actuel des choses, le résultat est que les États-Unis, fussent-ils superpuissance, comme le gouvernement Netanyahu et sa clique d’extrême droite, ont l’air de plus en plus esseulés. La démarche de la CPI creuse cet isolement. » Et le quotidien canadien de conclure : « Que se produise enfin ledit changement de paradigme est impératif. Pour les Palestiniens d’abord, mais aussi pour les Israéliens […]. »

    Netanyahu temporise…

    Pour sa part, Benyamin Netanyahu joue la montre, affirme L’Orient-Le Jour à Beyrouth : « Le Premier ministre israélien espère le retour de son allié-clé, Donald Trump, à la Maison Blanche. » En attendant, « avant tout guidé par l’intérêt de maintenir sa survie, Benyamin Netanyahu rejette la nécessité d’une stratégie claire tant que le Hamas n’est pas démantelé à Gaza, afin de repousser l’heure des comptes. » De leur côté, croit savoir L’Orient-Le Jour, « les États-Unis déploieraient actuellement leurs efforts pour traquer Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza, soupçonné d’avoir fui l’enclave palestinienne vers l’Égypte, le Liban ou encore la Syrie. Sa capture serait ainsi destinée à aider Israël à déclarer une “victoire totale“ afin de mettre fin à la guerre à Gaza. »

    Procès Trump : les juges seront au final les électeurs…

    À la Une également, le procès Trump entame sa dernière ligne droite…

    Finalement, relève Le Figaro à Paris, « l’ancien président des États-Unis ne témoignera pas à son procès pour paiements dissimulés à une actrice de films X, où l’examen de l’affaire s’est achevé hier, ouvrant la voie aux délibérations du jury la semaine prochaine, avant un verdict historique. Après plus de quatre semaines de débats, une vingtaine de témoins et des milliers de pages de documents versés à la procédure, l’épilogue judiciaire se rapproche dans cette affaire aux enjeux considérables pour le candidat des républicains à l’élection présidentielle du 5 novembre. »

    Commentaire du New York Times : « On peut espérer qu’un verdict de culpabilité soit un choc pour de nombreux électeurs Américains et qu’il les fasse réfléchir avant de placer un criminel à la Maison Blanche. Mais il ne faut pas trop y compter… »

    Certes, poursuit le New York Times, « Trump risque une peine de prison s’il perd ce procès. Mais s’il perd, il fera inévitablement appel, ce qui signifie qu’il y a peu de chances qu’il soit incarcéré avant le jour de l’élection. Il n’est donc pas surprenant que la plupart des gens se désintéressent des rebondissements de ce procès. » Finalement, « c’est aux électeurs, et non au jury, qu’il appartiendra de décider si Trump mangera ou non son chapeau. »

  • La décision de la CPI, la Cour pénale internationale, n’est pas en soi une surprise mais elle fait l’effet d’un coup de tonnerre : « le procureur général de la CPI Karim Khan est entré hier dans l’histoire, relate Libération à Paris. Flanqué de deux de ses collègues, le très expérimenté juriste britannique a expliqué avec solennité avoir requis de la Cour cinq mandats d’arrêts dans la guerre en cours en Israël et à Gaza. Les chefs du Hamas, Yahya Sinwar, Mohammed Deïf et Ismaël Haniyeh, sont poursuivis pour les crimes “d’extermination“ du 7 octobre, ainsi notamment que les prises d’otages, viols et actes de tortures. Et puis, Karim Khan a déclaré son intention de lancer des poursuites contre Benyamin Nétanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et contre l’humanité dans la guerre menée contre le Hamas à Gaza, notamment par l’utilisation de la famine comme arme de guerre. »

    Les réactions sont vives dans la presse internationale… et pour le moins tranchées.

    Perversion ? Calomnie ?

    Pour le Jerusalem Post, c’est « un jour sombre pour Israël (…) : la décision de la CPI aura un impact négatif sur Israël sur le plan diplomatique et économique, et restera comme une tache sur le nom d’Israël dans le monde démocratique et civilisé. »

    Le Times à Londres hausse le ton. Le Times qui qualifie la décision de la CPI de « démarche particulièrement perverse : le mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien subvertit la justice et, affirme-t-il, détruit finalement la réputation de la CPI. »

    Le quotidien britannique poursuit : « Il ne peut y avoir d’équivalence entre une tentative d’extermination génocidaire et la défense d’un pays contre cette tentative. Les accusations portées contre le trio du Hamas reposent sur des preuves factuelles. Ceux contre les Israéliens sont totalement dénués de fondement. »

    Analyse similaire pour le Wall Street Journal : « D’un côté, les dirigeants démocratiques d’Israël, qui mènent une guerre pour récupérer les otages et éradiquer les terroristes à Gaza. De l’autre, le Hamas, qui a précipité la guerre en commettant des massacres, des viols et des enlèvements le 7 octobre, et dont les responsables s’engagent à recommencer “encore et encore“. Les mettre dans le même sac est une calomnie (…). Imaginez, s’exclame encore le Wall Street Journal, qu’au cours de la Seconde Guerre mondiale, un organisme international ait poursuivi Hitler et Churchill. »

    Israël vulnérable aux accusations ?

    A contrario, pour le quotidien d’opposition israélien Haaretz, « Netanyahu ne peut s’en prendre qu’à lui-même. »

    Haaretz qui relève que la CPI pointe tout particulièrement la politique d’Israël en matière d’aide humanitaire à Gaza. Et en effet, estime le journal, « la stratégie de combat d’Israël à Gaza ne comportait pas de plans détaillés pour approvisionner la population civile en produits de première nécessité (…). Même s’il n’y a pas eu de politique de famine intentionnelle, l’absence de préparation sérieuse pour prévenir une telle éventualité, associée au discours belliqueux des hommes politiques israéliens, a rendu Israël vulnérable à ces accusations. Le gouvernement (de Netanyahu) ne peut (donc) s’en prendre qu’à lui-même. »

    En tout cas, « les enjeux s’annoncent immenses pour la Cour pénale internationale, relève Le Temps à Genève. Si elle décide de donner suite à la demande du procureur, les hommes visés pourront être arrêtés dès leur entrée sur le territoire d’un des 124 États adhérant à la CPI, qui repose sur la bonne volonté de ses membres. »

    « Laissons la justice suivre son cours », estime enfin le New York Times : « la CPI doit faire son travail en démontrant la promesse d’une justice mondiale et d’une responsabilité individuelle pour la reconnaissance des victimes des deux côtés. Elle peut montrer aux manifestants du monde entier que les institutions internationales peuvent encore fonctionner et contribuer à rendre la justice. Les Israéliens et les Palestiniens ont droit à cette justice. »

  • La presse retrace ce matin le parcours de cet homme de l’ombre, néanmoins pilier du régime religieux. Moins connu que le Guide suprême Ali Khamenei, « Ebrahim Raïssi, 63 ans, religieux intransigeant, a été élu président de l’Iran en 2021 », rappelle le New York Times. Il était « considéré comme un successeur possible de l'ayatollah Ali Khamenei au poste de chef suprême, la plus haute fonction politique et religieuse de la république islamique. »

    « Ce juriste, moqué pour son manque d’éloquence et dont on ne sait même pas s’il est diplômé en droit comme il le prétend, était depuis sa jeunesse un fidèle serviteur du régime islamique installé en Iran en 1979 », rapporte El Pais à Madrid. El Pais qui souligne qu’il était surnommé le « juge des pendaisons », en raison de son rôle présumé dans l’exécution d’au moins 5.000 prisonniers politiques durant l’été 1988.

    D’après le chercheur Bernard Hourcade, interrogé par Libération, sa mort ne changerait rien au régime en place, car « le pays est trop bien contrôlé par celui-ci. » En revanche, sur le plan social, poursuit-il, « les tensions pourraient s’exacerber. (…) De nouveaux phénomènes de protestation pourraient émerger et conduire à un mouvement du type de celui qui a lieu après la mort de Mahsa Amini. »

    Incertitude et instabilité…

    « Ceux qui espèrent que la disparition soudaine d’Ebrahim Raïssi entraînera un changement de régime en Iran risquent d’être déçus », renchérit le Jerusalem Post. Aucun impact non plus sur les relations d’inimitié entre Téhéran et Israël et sur le soutien iranien au Hamas et au Hezbollah et encore moins sur les efforts de l’Iran pour produire des armes nucléaires.

    Reste qu’une période d’incertitude s’ouvre désormais en Iran, relève le Guardian à Londres : « la mort de Raïssi et celle du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian ne font qu’ajouter au sentiment d’instabilité pour un pays qui se targue de contrôle et de prévisibilité », affirme le quotidien britannique. « Un nouveau président devrait être élu dans un délai de 50 jours, ce qui laisse relativement peu de temps au Guide suprême Ali Khamenei et à son entourage pour sélectionner quelqu’un qui non seulement deviendrait président à un moment aussi critique, mais qui serait également en position de force pour succéder à Khamenei lui-même. »

  • C'est le Wall Street Journal qui s'intéresse à la situation en Nouvelle-Calédonie, « héritage du passé colonial de la France, situé à 900 milles à l'est de l'Australie », précise le quotidien américain, qui revient sur l'origine de la crise : « Le projet de loi proposé par Paris, qui prévoit d'étendre le droit de vote aux élections locales à tous les citoyens résidant en Nouvelle-Calédonie depuis 10 ans – ce qui, selon les opposants, risquerait d'affaiblir l'influence des autochtones Kanak, qui composent environ 40 % de la population du territoire ». Le Wall Street Journal précise également que « la plupart des anciennes colonies françaises ont obtenu leur indépendance au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mais que la France a conservé de petites îles à travers le monde. Ce qui lui permet de maintenir des bases militaires sur tous les continents ». « Mais les violences de cette semaine, poursuit le Wall Street Journal, inquiètent les voisins de la Nouvelle-Calédonie, notamment l'Australie et la Nouvelle-Zélande, qui interviennent souvent pour assurer la sécurité dans le Pacifique ». « Interrogée, Denise Fisher, ancienne Consul général d'Australie à Nouméa, parle d'un changement majeur ». « Tout le monde regarde la France », dit-elle… « Elle se présente comme une puissance souveraine résidente dans la région du Pacifique. Je pense que les pays disent : nous voulons que vous vous comportiez comme telle ».« Et cela passe par le respect de son propre peuple, y compris les Kanak », conclut l'ancienne diplomate.

    L'histoire tragique d'une jeune fille

    Cette jeune fille, c'est Shani Louk, citoyenne israélienne et allemande, âgé de 23 ans, dont le corps a été retrouvé à Gaza par l'armée israélienne, avec ceux de deux autres otages. La Repubblica s'en fait l'écho en Italie, et rappelle, photo à l'appui, que le sort réservé à Shani Louk, avait provoqué l'un des plus grands chocs du 7 octobre. « Dans le chaos des premières heures, les images de la jeune fille en haut et short noir, chargée inconsciente à l'arrière d'un pick-up et emmenée à Gaza, avaient fait le tour du monde, devenant aussi le symbole des violences commises contre les femmes ce jour-là ». De son côté, le Times publie une photo de la jeune fille de son vivant, souriante, dans un paysage bucolique. Il y a quelque temps, la mère de Shani Louk avait déclaré au quotidien britannique : « Le pire serait que tous les otages reviennent et qu'elle n'en fasse pas partie, et nous nous demanderions toute notre vie où elle est et ce qui lui est arrivé sans le savoir. Ce serait notre pire cauchemar ».

    Mobilisation contre la guerre à Gaza

    « Le monde des réseaux sociaux monte au créneau », nous dit L'Orient le Jour… « Depuis un moment, précise le quotidien francophone libanais, les militants pro-palestiniens exhortent les stars et les célébrités à se joindre aux appels à un cessez-le-feu dans la guerre meurtrière de Gaza. Des appels qui n'ont pas été entendus », poursuit L'Orient le Jour, et qui se sont exacerbés, il y a une semaine, après la tenue du Met Gala (la grand-messe de la mode et du show biz à New York) ». Comme d’habitude, les célébrités ont fait étalage de leur glamour, apparaissant dans des tenues extravagantes, oniriques et coûteuses à souhait. Sans compter que le public venu les admirer avait dû débourser 75 000 dollars par personne ». Mais pour les réseaux sociaux « engagés », précise L'Orient le Jour, « ce n’est pas une raison pour que ce monde de strass et de paillettes, au vrai sens du mot, n’ouvre pas les yeux sur les milliers d’enfants actuellement en souffrance à Gaza, et qu’il ne joue pas de sa flamboyante renommée pour inspirer une véritable prise de conscience ». En réaction, poursuit L'Orient Le Jour, « une tiktokeuse a créé en ligne une fonction baptisée Digital Guillotine (guillotine numérique) pour bloquer les entrées des followers des célébrités indifférentes au sort des palestiniens ». La star de la téléréalité, Kim Kardashian, aurait ainsi perdu « des centaines de milliers de followers sur Instagram ces derniers jours ».

  • « Nouvelle-Calédonie, le gouvernement s'enlise dans la crise, titre Libération. Visites annulées, déplacements écourtés, annonces reportées... L'agenda de l'exécutif, chargé avant les européennes, est totalement bouleversé par la flambée de violences en Nouvelle-Calédonie », explique le quotidien français. Parmi les défis qui attendent le gouvernement, celui de réunir autour d'une même table, les élus calédoniens. « La proposition de réunion en visio faite par Emmanuel Macron a dû être remisée hier, "les différents acteurs ne souhaitant pas dialoguer les uns avec les autres pour le moment", selon l’Élysée. »L'entourage du président français se veut malgré tout optimiste : « Il va continuer à dialoguer avec des indépendantistes et des non-indépendantistes en parallèle d’un indispensable retour de l’ordre républicain, qui va arriver rapidement. »

    Le Monde est, de son côté, plus accusateur, estimant que « si la réforme du corps électoral a provoqué la colère des indépendantistes, avant de déborder en de violentes émeutes urbaines, elle n’est que le détonateur d’une longue crise marquée par un dialogue laissé en déshérence, une impartialité de l’État questionnée et la volonté d’avancer malgré un consensus qui s’amenuisait ».

    À l'appui de sa démonstration, le quotidien français rappelle que « depuis fin 2021, État, indépendantistes et non-indépendantistes ne se parlent plus ». Un peu plus tard, en juillet 2023, poursuit le Monde, « le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réussi à faire se croiser indépendantistes et non-indépendantistes à Matignon. Reçus séparément, ils ne se sont pas serré la main ». Des discussions ont finalement bel et bien lieu début 2024, mais elles n'ont pas empêché la flambée de violence survenue ces derniers jours.

    Des dizaines de milliers de déplacés à Gaza

    « Israël envoie davantage de troupes à Rafah, alors que se multiplient les avertissements sur la famine à Gaza, titre le New York Times. Au cours de la semaine dernière, Israël a décrit son offensive comme une opération militaire limitée, mais les images satellite et les commentaires du ministre de la Défense Yoav Gallant hier, suggèrent qu'une incursion plus importante est déjà en cours. Alors qu'Israël s'enfonce plus profondément dans Rafah et que de nouvelles frappes aériennes et combats israéliens dans le nord de Gaza, en difficulté, font fuir des dizaines de milliers d'autres civils, la question de savoir où iront les habitants de Gaza déplacés et comment la nourriture, les médicaments et autres produits essentiels entreront et seront distribués à travers Gaza. »

    Le New York Times évoque le sort de Ra'Fat Abu Tueima, 62 ans, « contraint de déménager six fois, avec sa famille, depuis le début de la guerre à Gaza. Hier, il s'est retrouvé dans son dernier abri de fortune, dans une tente de la ville de Khan Younès ravagée par les combats, se demandant comment il allait nourrir ses neuf enfants. À Rafah, qu'il a fui la semaine dernière, il a pu trouver de l'aide. Mais à Khan Younès, il est sans espoir. "Personne n’a posé de questions sur nous. Personne ne se soucie de toutes ces femmes et tous ces enfants qui sont ici".»

    Humanitaires bloqués

    Le Wall Street Journal, nous raconte l'histoire de ces médecins américains, partis « aider à Gaza », et qui maintenant sont « piégés sur place. Ils ont attendu toute la semaine, et il ne s'est rien passé ». Il s'agit au total d'une « équipe composée de 19 personnes, dont 10 américains arrivés à Gaza le 1er mai pour une mission médicale qui devait durer moins de deux semaines ».

    Mais « la prise du poste frontière de Rafah avec l'Égypte », par Israël, les a « bloqués sur place ». En attendant, ils continuent de travailler. Hier, raconte le Wall Street Journal, « le groupe a accueilli cinq victimes, toutes âgées de moins de 18 ans, dont la maison voisine avait été touchée par les forces israéliennes. Aucune de ces victimes, dont une fillette de cinq ans, n'a survécu ».

  • « Horreur dans un pays divisé », titre Der Spiegel. Le quotidien allemand ne peut que constater que la tentative d’assassinat de Robert Fico survient à un moment de haine politique qui sévit depuis longtemps en Slovaquie. « La victime elle-même a contribué à la polarisation », poursuit le journal.

    Le New York Times explique pourquoi et dresse le portrait du Premier ministre slovaque : à 59 ans, « Robert Fico, a joué un rôle central dans la politique slovaque depuis l'indépendance du pays en 1993 ». Le fondateur du parti SMER ​​a été« Premier ministre plus longtemps que tout autre dirigeant ». Mais surtout, le journal constate que la communauté internationale s’inquiète de ses liens avec « Vladimir Poutine et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, voisin méridional de la Slovaquie ».

    « Cette position, dans un pays où le sentiment pro-russe a toujours été important inquiète à Bruxelles », poursuit le New York Times pour qui la crainte des dirigeants européens, c’est « que la Slovaquie puisse former une alliance pro-russe avec Victor Orban et, potentiellement, avec la dirigeante italienne, Giorgia Meloni. De quoi entraver sérieusement le soutien à l’Ukraine au sein de l’Union européenne. »

    Avis partagé par Claudi Pérez dans les colonnes d’El Pais. Le correspondant à Bruxelles du quotidien espagnol qui l’assure : « Les attaques contre des hommes politiques européens, comme celle subie par le Robert Fico, compliquent encore davantage la résolution des grands défis continentaux à moyen et long terme. » L’Europe à la traine en matière de révolution technologique derrière la Chine et les États-Unis. Les Vingt-Sept sont incapables de parvenir à un accord sur l’Ukraine ou encore sur Gaza.

    « Autant de sujets dont on ne parlera pas avant les élections européennes observe le journaliste : On parlera surtout de l'ampleur de la vague ultraconservatrice, du populisme, de la polarisation qui gangrène toutes les opinions publiques du continent, de la question de savoir si le Parti populaire européen va conclure un accord avec les plus présentables d'extrême droite. »

    La personnalité du tireur étonne

    « C’est en quelque sorte monsieur tout le monde qui a tiré », s’étonne La Repubblica. Le profil de ce retraité de 71 ans interroge. « Ancien agent de sécurité de profession et poète par passion, est celui d'un citoyen au-dessus de tout soupçon : aucun précédent, aucun signalement des renseignements, aucun contact signalé avec des personnages potentiellement suspects. »

    En France, le Figaro précise que Juraj Chintula a même créé le « Mouvement contre la violence » en 2016. Le quotidien cite le fils de ce retraité qui lui-même ne comprend pas le geste de son père : « Parfois, il peut dire qu’il n'aime pas la politique du gouvernement, mais là c'est un choc. »

    Mais Le Monde souligne tout de même que cet écrivain avait partagé des textes profondément hostiles aux migrants ou aux Roms. Le quotidien français précise aussi qu’il a également fréquenté en un groupe de miliciens paramilitaires prorusses, mais participé aussi ces derniers mois à des manifestations pro-européennes. Difficile donc d’expliquer le geste du retraité slovaque.

    Mais comme le rappelle El Pais : « Aucune tentative d’assassinat contre un dirigeant n’est inoffensive, surtout dans des pays à l’histoire aussi dense que l’Europe centrale. Et bien moins dans une période aussi volatile que celle actuelle. »

    Le quotidien espagnol écrit ces lignes au côté de la dernière photo de l'archiduc François Ferdinand avant son assassinat à Sarajevo, le 28 juin 1914. Un meurtre qui plongeait le vieux continent dans la Première Guerre mondiale.

    Vladimir Poutine en Chine, pour rencontrer Xi Jinping

    « Visiter le grand frère », titre le Suddeutsche Zeitung qui croit savoir que si Vladimir Poutine et Xi Jinping évoqueront leur amitié, c’est surtout la dépendance économique croissante de la Russie vis-à-vis de la Chine qui sera au cœur des discussions.

    Au Portugal, Diario de Noticias note que « si c’est le premier déplacement à l’étranger du président russe depuis a réélection, c’est le deuxième en moins un an ».

    « La 43e entre les deux présidents en 12 ans, renchérit le Temps. Plus qu’une alliance, c’est une communauté de destin », analyse le quotidien suissepour qui« cette relation est appelée à durer, les deux dirigeants partageant une même vision du monde avec l’objectif de le transformer. »

  • « Colère contre la loi russe », titre le Suddeutsche Zeintung qui décrit l’ambiance plus que tendue au Parlement de Tbilissi hier mardi : « Ce que les caméras de télévision ont diffusé hier après-midi était une véritable bagarre. Les députés se frayaient un chemin à travers les rangées étroites de sièges, se grimpant les uns sur les autres, se cognant les uns les autres, se débattant. Un représentant du parti majoritaire a même frappé à la tête un député de l'opposition avec un dossier. [...] La réunion a été interrompue, poursuit le quotidien allemand, mais après quatre heures de débat, elle est arrivée au résultat annoncé par le parti au pouvoir : la majorité des députés ont voté en troisième lecture pour la loi controversée "sur la transparence de l'influence étrangère", que ses opposants qualifient seulement de "loi russe". »

    Fin du combat ? Pas du tout croit savoir le Temps. Le quotidien suisse cite les étudiants qui annoncent une grève générale : « Ce sera un referendum ou une révolution. » À Tbilissi, mais aussi à Batoumi, la deuxième ville du pays, les étudiants restent mobilisés. La plupart des journaux publient d’ailleurs une photo prise dans les rues de Tbilissi hier : on peut y voir d’un côté, des policiers sans uniformes et vêtus de noir, visages masqués. En face d’eux, une manifestante a endossé un drapeau qui mêle celui de la Géorgie et celui de l’Union européenne (UE).

    El Pais décrit un Parlement « encerclé par la police pour empêcher l'avancée des milliers de manifestants rassemblés à l'extérieur. Des manifestants durement réprimés », constate le quotidien espagnol.

    Et pourtant, quand le rappelle le Temps : « Huit Géorgiens sur dix souhaitent rejoindre l’UE, et le gouvernement vise également officiellement cet objectif. »

    Les Géorgiens majoritairement contre le projet de loi

    Pour les manifestants, il est « antidémocratique et pro-russe », rappelle le Guardian. Le quotidien britannique précise le contenu de la loi « qui obligerait les groupes non gouvernementaux et les médias à s'enregistrer comme organisations servant les intérêts d'une puissance étrangère si plus de 20 % de leur financement provient de l'étranger ».

    De quoi « saboter les espoirs de ce pays du Caucase d'adhérer à l'UE et étouffer la société civile », constate le Guardian. Le journal relaye d’ailleurs l’avertissement américain très clair à la Géorgie : « Ne vous rangez pas du côté de Moscou contre l’Occident. »

    Le secrétaire d'État américain joue de la guitare électrique à Kiev

    Du Niel Young, dans un bar de Kiev. En l’occurrence la chanson Rockin' in the Free World, rocker dans le monde libre en français. Une apparition qualifiée « d’inhabituelle » par Die Welt.

    Et pourtant, l’heure n’est pas vraiment à la fête, observe la presse internationale, New York Times en tête. « La Maison Blanche craint que la dynamique de la Russie ne change la trajectoire de la guerre en Ukraine, s’inquiète le journal. De nombreux facteurs contribuent à l’avancée militaire de la Russie, notamment le retard dans l’armement américain et les innovations technologiques de Moscou sur le champ de bataille », affirme le New York Times.

    « Pourquoi l’aide américaine tarde-t-elle à arriver ?, se demande le Soir. Elle est en route », assure le quotidien belge. Et c’est justement pour rassurer qu’Antony Blinken était à Kiev hier.

    Cela suffira-t-il alors que The Independant à Londres affirme que « les forces russes ont capturé des pans entiers du territoire ukrainien au cours des quatre derniers jours après avoir ouvert un deuxième front dans la région nord-est de Kharkiv ».

    Et le quotidien, tout comme le New York Times propose une cartographie de l’avancée des forces russes. Le constat est clair : « La carte des combats en Ukraine est aujourd’hui très différente de ce qu’elle était il y a à peine une semaine. L’Ukraine est plus vulnérable que jamais depuis les pénibles premières semaines de l’invasion », s’alarme le New York Times.

    Le quotidien cite le général Kyrylo Budanov, chef de l'agence de renseignement militaire ukrainienne qui confie qu’il est difficile de trouver le personnel nécessaire pour renforcer les défenses. « Toutes nos forces sont soit ici, soit à Chasiv Yar, se désole-t-il. J'ai utilisé tout ce que nous avions. Malheureusement, nous n'avons personne d'autre en réserve. »

  • Le témoin-clé de l’affaire Trump raconte « un complot minable de silence et d’argent », titre le New York Times qui raconte que « l'ancien bouledogue de Donald Trump a parlé aux jurés de son travail : menacer les ennemis, régler les problèmes et enterrer les histoires embarrassantes ».

    « Cohen entre dans la salle d'audience et cloue le patron, raconte la Repubblica. Il m’a dit de payer Stormy. » Le quotidien italien décrit un Donald Trump « affalé sur sa chaise » durant l’audience de ce lundi 13 mai, « comme pour se protéger des mots, dominés pour la première fois par la taille de son avocat ».

    Le Monde raconte comment « Michael Cohen a évoqué les mécanismes mis en place pour protéger l’ancien président contre des révélations sur ses aventures sexuelles avant l’élection présidentielle de 2016 ». Et pourtant, rappelle le quotidien français : « Longtemps, Michael Cohen a menti, menacé, harcelé. Il a cherché l’approbation de Donald Trump, exécutant ses basses œuvres. » De quoi lui couter« un séjour en prison ».

    De conseiller à témoin clé

    Et Cohen dit tout désormais. À Londres, The Independant relaye le témoignage de l’avocat au sujet de la réaction de Trump à l'histoire de Stormy Daniels : « Les femmes me détesteront. Les gars penseront que c'est cool. »

    Le New York Times poursuit : « Pendant près de cinq heures, l’avocat a dressé un portrait accablant de sa relation avec Trump, a mis en lumière les agissements au cœur du premier procès au pénal d'un président américain : la réduction au silence de femmes qui avaient des histoires de relations sexuelles avec le milliardaire. »

    Et the Independant raconte : « C'est Cohen qui a négocié un contrat pour le silence de Mme Daniels, c'est Cohen qui lui a envoyé 130 000 $ et c'est Cohen qui a envoyé des factures à M. Trump – tout cela sous sa direction. »

    « Voilà de quoi faire peser une lourde charge sur son ancien patron », observe Der Spiegel. Le quotidien allemand pose la question qui est maintenant dans toutes les têtes : « Le jury croira-t-il le briseur de serment certifié ? »

    The Independant relaye le témoignage de Michael Cohen : « En tant qu’avocat de la Trump Organization et "substitut" pour sa campagne, il a accepté de "mentir" et d’"intimider" au nom de Donald Trump. "Je l'ai fait, si c’était nécessaire". »

    Ouverture du 77e Festival de Cannes

    « Chaque année, constate El Pais, le festival de Cannes fait face à une poignée de polémiques, s'embarque dans diverses flaques d'eau, des problèmes inattendus lui explosent au visage... »

    « Et à presque toutes les questions non cinématographiques, poursuit le quotidien espagnol, Thierry Frémaux, délégué général, répond invariablement : "Laissons parler les films." »

    Mais en Suisse, le Temps note que le festival, qui met cette année à l’honneur Judith Godrèche, « est attendu au tournant ». Le quotidien rappelle que « quand éclate l’affaire Weinstein fin 2017, Judith Godrèche fait partie des très nombreuses femmes qui témoignent d’une agression sexuelle subie à Cannes, et du silence imposé par les collaborateurs du producteur américain. Avance rapide, 2024 : la même Judith Godrèche, qui ne s’est jamais tue, mais qu’on écoute désormais, est invitée à présenter un film intitulé Moi aussi sur les violences sexuelles au sein d’un festival bien décidé à mettre en lumière des abus impunis durant des décennies ».

    Mais à lire El Pais, il reste un long chemin à parcourir. Le quotidien relaye les propos du maire de Cannes, David Lisnard, qui a écrit un article dans lequel il comparait les révélations de Me Too avec les enquêtes de la Stasi, la police de l'ex-République démocratique allemande. « La différence est que certains ont agi au nom d’un gouvernement avec des objectifs clairs, alors que les inquisiteurs actuels le font au nom de la pression populaire. »

    Le quotidien espagnol conclut en redonnant la parole au directeur du festival : « Le cinéma reflète l'histoire, mais il faut le comprendre comme un art, il ne faut pas aller au-delà. » Thierry Frémaux qui prend l’exemple de The Apprentice, d'Ali Abbasi, sur les premiers pas de Donald Trump en tant que requin de l'immobilier, l'année où se tiennent les élections présidentielles aux États-Unis : l’occasion pour lui de poser la question : « Quand on a donné la Palme d'or à Michael Moore pour Fahrenheit 9/11, cela a-t-il eu un impact sur la réélection de George Bush ? Non. »

  • Une tempête solaire, c'est en quelques mots, l'explosion de particules énergétiques et de champs magnétiques venant du soleil. La dernière a eu lieu en 2003. Les réseaux électriques et de communication pourraient être perturbés. Mais la conséquence la plus visible, pour le moment, c'est la naissance d'aurores boréales dans différentes régions du monde, et pas seulement, près du pôle Nord, comme on en a l'habitude.

    Des aurores boréales, en France, en Angleterre, en Suisse, mais aussi aux États-Unis. Ce qui donne d'extraordinaires paysages, rose, rouge, violet, que l'on peut voir à la Une du Monde, du New-York Times, ou encore de la Nación, en Argentine, où « la tempête solaire a, nous dit-on, provoqué des aurores australes et généré un spectacle de lumières et de couleurs dans le ciel d'Ushuaïa et de l'Antarctique ». Le New York Times a interrogé Alfredo Carpineti, « un astrophysicien qui vit au nord de Londres », il ne cache pas son enthousiasme. « C'est incroyable, s'exclame-t-il, de voir des aurores boréales depuis son jardin ». Selon le quotidien américain, « le spectacle pourrait durer jusqu'au début de la semaine prochaine ».

    La planète nous offre donc quelques belles surprises, mais nous confronte aussi, et plus souvent, aux catastrophes naturelles. Et en ce moment, c'est le Brésil qui en fait les frais. Des pluies intenses frappent le sud du pays. On compte déjà près de 130 morts. Le journal O Globo a suivi une équipe de secours, venue récupérer au 3ᵉ étage d'un hôpital inondé jusqu'au 2ᵉ, « des médicaments, des respirateurs artificiels et du matériel de dialyse ». Au total, les militaires et des civils armés ont « escorté trois bateaux remplis de matériel ». Sur une photo, on voit des hommes armés, debout, dans un canot pneumatique à moteur. La région de Porto Alegre est donc sous les eaux, et elle est, de plus, la proie des pillards, « qui circulent la nuit dans les rues inondées ». O Globo a rencontré un lieutenant de l'armée qui affirme : « les pillards ne nous intimident pas. Avec nous, ils ont tout à perdre ».

    Finale de l'Eurovision ce soir à Malmö, en Suède.

    Une finale sous tension, avec le Proche-Orient en toile de fond. Comme l'explique le journal Le Soir en Belgique, « la participation d'Israël au concours musical suscite la controverse depuis des mois, en raison de la guerre menée par le pays contre le groupe islamiste palestinien Hamas à Gaza ». La candidate israélienne, Eden Golan, a été « fortement huée, hier soir, lors de sa prestation à la 2ᵉ répétition de la finale du concours », précise le Soir. Et ce n'est pas tout, raconte le quotidien espagnol El Mundo, « tout au long de la semaine, les manifestations contre la participation d'Israël ont rempli Malmö de drapeaux palestiniens, amené les participants à parler de censure, et transformé l'Eurovision en un festival de tension constante. Tout le monde attend de voir quelle sera la prochaine manifestation contre Israël ». En Israël où, précise le journal français Libération, « le Premier ministre a déclaré que la candidate de son pays avait « déjà gagné ». « Non seulement vous participez fièrement et de manière admirable à l’Eurovision, mais vous affrontez avec succès une horrible vague d’antisémitisme » a déclaré Benyamin Netanyahu, dans un message adressé à la chanteuse.

    Killian Mbappé quitte le PSG

    Il est en Une de l'Équipe, avec ce titre « Adios y Gracias », clin d'œil à la destination de l'attaquant français pressenti au Real Madrid. « Il faut être Killian Mbappé, sans doute, pour transformer une information que tout le monde connaît, en évènement que tout le monde commente », nous dit le quotidien sportif, qui rappelle que Killian Mbappé a remporté 14 titres avec le club parisien, mais jamais, la Ligue des champions. « Ce qui laissera », estime l'Équipe, « la trace d'une quête inaboutie. Et d'une frustration ».

  • « Blessures par explosion, brûlures et maladies : la crise sanitaire s'aggrave à Rafah », titre le Washington Post, selon lequel « les opérations militaires israéliennes à Rafah, ont submergé les hôpitaux, qui avaient déjà du mal à soigner les patients souffrant de malnutrition et de maladies (...) Le plus grand hôpital de la ville a été fermé il y a deux jours, dans la panique, après qu'Israël a ordonné l'évacuation de 100 000 Palestiniens du sud-est de Gaza. Les petites cliniques qui accueillaient des centaines de personnes par semaine ont également fermé leurs portes, le personnel étant contraint de fuir les violences ».

    Conclusion du journal : « le réseau de santé de Rafah s'effondre au moment où les gens en ont le plus besoin ». Le Washington Post publie la photo d'un enfant palestinien blessé, porté par un homme, qui est conduit, nous dit-on, « à l'hôpital koweïtien de Rafah », hôpital dont le directeur semble totalement désemparé. « Il n'y a pas de mot, dit-il, pour exprimer la catastrophe que nous vivons aujourd'hui ».

    L'expulsion annoncée de demandeurs d'asile vers le Rwanda

    Cette fois-ci, ce n'est pas le gouvernement britannique qui parle. C'est l'opposition travailliste, par la voix de son leader, Keir Starmer, qui doit prendre la parole aujourd'hui à Douvres, face à la Manche, pour faire une promesse : « démolir le projet du gouvernement rwandais, et octroyer 75 millions de livres sterling pour financer de déploiement de centaines de nouveaux officiers spécialisés dans la lutte contre le trafic de migrants, avec un pouvoir accru pour la lutte anti-terroriste ». C'est le Guardian qui se fait l'écho de cette prise de position, ajoutant que Keir Starmer doit aussi qualifier « le plan du gouvernement d'insulte à l'intelligence ». Le Times lui aussi fait état de précisions, avant même le discours du leader travailliste, « « Des agents du MI 5, pourraient être déployés pour lutter contre les petites embarcations qui traversent la Manche ». Plus précisément poursuit le quotidien britannique, « il s'agira d'un nouveau commandement de la sécurité des frontières qui intégrera des agents du renseignement, des agents frontaliers, des policiers, des enquêteurs spécialisés et des procureurs qui seront chargés de cibler les gangs criminels qui facilitent la migration illégale vers le Royaume-Uni. Les travaillistes élargiront également les pouvoirs antiterroristes disponibles pour cibler les gangs de passeurs ». Autant de promesses faites dans la perspective des élections législatives qui devraient se dérouler au second semestre de 2024.

    « Metoo des armées ».

    « Les soldates parlent, la grande muette esquive » titre Le Monde. La « grande muette », c'est ainsi qu'est surnommée l'armée française, qui préfère généralement le silence aux commentaires, mais qui cette fois-ci, nous dit-on, « peine à garder le contrôle d'un mouvement qui s'étend ». Une caporale de 24 ans témoigne : elle est « condamnée à 15 jours au trou », (à l'isolement) alors qu'elle vient de dénoncer un viol commis par un supérieur. Mais comme elle avait bu de l'alcool la nuit de son agression, elle est condamnée pour « non-respect du règlement intérieur », précise le Monde, qui remarque : « Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a pourtant eu des mots fermes. Confronté au #metoo des armées, il s’est engagé à écouter les femmes victimes ». Mais l'armée ne semble pas convaincue. Le Monde cite les propos de l'ancien lieutenant-colonel Guillaume Ancel, selon lequel « le metoo des ramées est vécu comme une agression, dans une institution où le silence est une règle biblique. Au lieu de s'inquiéter de ces violences indignes, ils s'inquiètent que les femmes puissent parler », déplore l'ancien militaire. Le Monde publie plusieurs témoignages de femmes soldates, plusieurs d'entre elles ont été condamnées à 15 jours d'arrêt, accusées de « comportement inapproprié et d'ivresse manifeste ». Les militaires incriminés, soupçonnés d'agression sexuelle ou même de viol, poursuivent, eux, leur carrière dans l'armée.

  • C’est le grand titre du quotidien L’Équipe à Paris qui consacre pas moins de six pages en ouverture de journal à l’arrivée de la flamme olympique hier à Marseille. 150.000 personnes étaient rassemblées sur le Vieux-Port et sur les hauteurs de la ville pour admirer l’entrée majestueuse du trois-mâts le Belem dans les eaux de la cité phocéenne. A son bord, la flamme olympique.

    Et le quotidien sportif de s’interroger : « ce premier moment collectif suffira-t-il à faire basculer l’avant-Jeux vers un nouveau chapitre (encore) plus enthousiaste ? Un chapitre de 78 jours avant la cérémonie (d’ouverture) où la flamme va traverser le pays, métropole et Outre-mer, 450 villes et aller au contact de la population en dehors de Paris. Le succès d’affluence marseillais, comme ceux des recrutements des volontaires ou des demandes de participation au marathon pour tous montrent qu’au–delà des polémiques émerge bien sur le terrain une attente réelle pour ces JO. »

    « Dans un monde dangereux, l’espoir d’une jolie parenthèse française », relève pour sa part Le Figaro. Oui, une simple parenthèse… car « n’en déplaise aux présidents chinois et français, qui viennent de l’appeler de leurs vœux, la trêve olympique n’aura sans doute pas lieu, soupire le journal. Dans un monde qui aura rarement été aussi désordonné et dangereux, le silence des armes relèverait du miracle. »

    En tout cas, « la flamme est là, conclut Le Figaro, les dés sont jetés, les jeux sont faits. Leur succès dépend des Français. À eux, maintenant, de se les approprier. »

    « Surprenante présence… »

    Toujours en France, la stupeur du quotidien Le Monde qui pointe, dans son éditorial, la « surprenante présence de l’ambassadeur de France à l’investiture de Vladimir Poutine », avant-hier mardi au Kremlin.

    En effet, il était un peu seul, Pierre Lévy… La plupart des diplomates occidentaux avaient boycotté la cérémonie. Résultat, estime Le Monde : « la France a affiché un message de confusion plus que de fermeté en envoyant son ambassadeur au Kremlin, sans coordination avec ses principaux partenaires européens, à un moment d’extrême tension avec la Russie. (…) En guise de justification, Paris a fait valoir que la France ne souhaitait pas “couper tous les ponts“ avec la Russie. Préserver des canaux de communication en temps de guerre peut en effet être utile. Mais, oppose Le Monde, le faire de cette manière, sans coordination (…), au moment précis où la Russie hausse le ton en agitant de nouveau la menace nucléaire, contredit la position de grande fermeté affichée par la France ces derniers mois et relève plus de l’ambiguïté que de la stratégie. »

    Rafah : Biden dit stop !

    A la Une également, Joe Biden durcit le ton envers Israël…

    Le président américain a décidé d’interrompre la livraison de 3.500 bombes à Israël. Une décision qui « vise à faire comprendre que sa patience a des limites, commente le New York Times. Tout en insistant sur le fait que son soutien à l’État juif reste “inébranlable“, Joe Biden a choisi, pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre de Gaza à l’automne dernier, d’utiliser son pouvoir en tant que principal fournisseur d’armes d’Israël pour manifester son mécontentement. » Et il espère bien que « cette pause sélective incitera le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à renoncer à une invasion de Rafah (…), craignant que les bombes américaines ne fassent de nombreuses victimes civiles. »

    Épreuve de force

    En fait, « une épreuve de force s’annonce », estime le Guardian à Londres. « En suspendant une livraison de bombes vers Israël et en avertissant que d’autres restrictions pourraient être imposées, Joe Biden envoie un message à Benjamin Netanyahu : son administration n’est plus prête à se laisser mener par le bout du nez. »

    Reste que « la décision de Biden est symbolique, pointe encore le quotidien britannique : les Forces de défense israéliennes n’ont pas besoin de ces bombes pour envahir Rafah. Elles disposent de stocks plus que suffisants pour réduire la ville en ruines. »

    Enfin, le Wall Street Journal fait entendre sa différence : le Wall Street Journal qui dénonce « un embargo » : « le président a beau clamer haut et fort son soutien “indéfectible“ à Israël, son refus de livrer des bombes met aujourd’hui l’État juif en danger, affirme le journal. Israël est en guerre, attaqué sur de multiples fronts. Lui refuser les armes américaines, c’est inviter ses ennemis à prendre l’avantage, dans les négociations sur les otages et sur le champ de bataille. »

  • « Le Premier ministre israélien est connu pour être un homme qui aime jouer avec le temps et reporter les grandes décisions. Mais, note le New York Times, il risque de ne plus pouvoir le faire très longtemps. »

    En effet, Benyamin Netanyahu est coincé. Le quotidien américain précise : « Sur le plan intérieur, ses partenaires de la coalition d’extrême droite menacent de faire éclater le gouvernement s’il accepte un cessez-le-feu et ne tente pas de chasser le Hamas de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (…) Mais sur le plan diplomatique, ses alliés, en particulier les États-Unis, le poussent à accepter un cessez-le-feu et à renoncer à Rafah et aux victimes civiles potentielles qu’une opération de grande envergure entraînerait. »

    Piégé

    En fait, analyse le Guardian à Londres, « Netanyahu est pris dans un piège qu’il a lui-même créé, voué à mener une guerre sans fin et impossible à gagner. (…) Il a choisi délibérément de poursuivre la guerre. Il craint que même une trêve ou une pause, sans parler d’une paix durable, puisse accélérer sa chute politique, sa défenestration en tant que Premier ministre et, potentiellement, sa condamnation devant un tribunal pour diverses accusations de longue date pour corruption. Au pouvoir, il est protégé. À court de puissance, il serait grillé ». Finalement, ironise le Guardian, « espérer que Netanyahu fasse ce qu’il faut, c’est un peu comme espérer qu’il ne pleuve pas à Manchester ».

    Mais, attention, conclut le quotidien britannique, « si Netanyahu continue d’ignorer toutes les injonctions de paix, apparemment pour maintenir la pression sur le Hamas, mais en réalité parce qu’il essaie de sauver sa peau, les États-Unis doivent réduire leur aide à Israël, imposer des sanctions immédiates – et soutenir publiquement l’inculpation de Netanyahu pour crimes de guerre ».

    « Seul contre tous »

    Le Temps à Genève ne se prive pas non plus de tirer à boulets rouges sur le Premier ministre israélien : « Le raisonnement de Benyamin Netanyahu est sans appel, écrit le journal : Israël est déterminé "à se défendre", même s’il doit "rester seul" et avoir raison contre tous. Rafah peut mourir. Le paradoxe, bien sûr, c’est que le Premier ministre israélien ne cesse de chercher l’approbation indéfectible de l’Occident pour mieux s’enfoncer dans son entêtement solitaire. Deux choix, pointe Le Temps, s’offrent aujourd’hui aux amis des Israéliens et des Palestiniens – ce qui ne devrait pas être antinomique, même aujourd’hui. Ils devront s’employer à gérer, chez eux, les contrecoups en cascade d’une politique israélienne qu’ils jugent, au fond d’eux-mêmes, de plus en plus catastrophique. Ou ils devront, avant que Rafah et Gaza finissent de partir en fumée, agir de toutes leurs forces, à la racine, pour mettre fin à ce cauchemar. »

    Signer un accord

    Pour Haaretz à Tel Aviv, une seule solution : « Israël doit dire oui à un accord sur les otages, et non à la conquête de Rafah. (…) L’opération militaire à Rafah ne fera pas avancer la libération des otages. Au contraire, elle nuira à cette perspective et risque également d’aggraver l’ampleur de la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza et d’alourdir le bilan des victimes gazaouies. (…) Hier, relève Haaretz, la délégation israélienne aux négociations a atterri au Caire et il a également été rapporté que la délégation du Hamas s'y trouve désormais. Le moment est (donc) venu de mettre de côté le populisme de certains ministres comme Ben-Gvir et Smotrich et celui des autres membres d’extrême droite du cabinet, de faire preuve de leadership et de prendre les bonnes décisions. La seule façon de rendre les otages, conclut le quotidien israélien, est d’agir avec courage et de signer un accord, même s’il implique un prix douloureux. »

    Drame humanitaire

    En attendant, soupire Le Figaro à Paris, « cette nouvelle donne pourrait avoir des conséquences catastrophiques à court terme. Dans le sud, les terminaux de Kerem Shalom et de Rafah sont bloqués. C’est par là qu’entre l’essentiel de l’aide humanitaire, seule source d’approvisionnement pour les 2,5 millions de Palestiniens de la bande de Gaza. Les Nations unies ont fait part hier [7 mai, NDLR] de leur inquiétude : les besoins sont tels dans la bande de Gaza qu’il n’y a quasiment aucune réserve d’essence ni de nourriture. Et selon le Programme alimentaire mondial, c’est déjà la famine dans le nord ».

  • Le Hamas qui dit hier accepter une trêve et l’armée israélienne qui, dans la foulée, bombarde Rafah au sud de Gaza. Que comprendre ? La presse internationale a les yeux rivés sur Rafah et tente de décrypter la situation. Ainsi pour le New York Times, « en fait, le Hamas n’a pas "accepté" un accord de cessez-le-feu, mais a plutôt fait une contre-offre à la proposition sur la table précédemment approuvée par les États-Unis et Israël - une contre-offre qui n’a pas été jugée acceptable en soi, mais qui est un signe de progrès. Dans le même temps, poursuit le quotidien américain, les frappes israéliennes à Rafah ne sont manifestement pas le début d’une opération d’envergure, dont la menace a été longtemps brandie, mais des représailles ciblées aux tirs de roquettes du Hamas qui ont tué quatre soldats israéliens au cours du week-end - et, avec l’avertissement aux civils, un moyen d’accroître la pression sur les négociateurs du Hamas ».

    Dans le même temps, précise encore le New York Times, « le président Biden et son équipe tentent de négocier un accord qui, espèrent-ils, mettra un terme à la guerre (…). Les pourparlers devraient reprendre au Caire à un niveau technique, probablement demain mercredi. Cette fois, Israël a accepté d’envoyer une délégation pour examiner la contre-offre du Hamas ».

    Action limitée ?

    L’armée israélienne va-t-elle accentuer la pression sur Rafah ? Pour Haaretz à Tel Aviv, non, « pas si vite, disent certaines sources militaires israéliennes. Ce n’est pas encore le grand assaut sur Rafah. Il s’agit simplement d’une action "limitée". La prochaine étape, toujours selon le quotidien israélien, pourrait être un raid à relativement petite échelle ou une manœuvre israélienne visant à s’emparer de la zone située autour du point de passage entre Gaza et l’Égypte. Il pourrait s’agir d’une simple tentative de pression sur les dirigeants du Hamas pour qu’ils revoient à la baisse leurs exigences dans le cadre des pourparlers sur le cessez-le-feu ».

    Offensive totale ?

    Non, « trop c’est trop », rétorque le Jerusalem Post. Il faut envahir Rafah : « L’entrée à Rafah permettra à Israël d’affronter directement l’infrastructure terroriste qui constitue une menace existentielle pour ses citoyens. En établissant une présence à Rafah, Israël serait en mesure de réduire davantage la capacité du Hamas à lancer des attaques et à interrompre sa capacité à opérer en toute impunité. » Toujours selon le Jerusalem Post, « une opération à Rafah permettrait également de s’attaquer aux causes profondes du conflit et de jeter les bases d’un accord plus durable ».

    C’est également l’opinion du Wall Street Journal : « Pourquoi Israël doit prendre Rafah, c’est le titre d’un édito du quotidien new-yorkais. Rafah abrite les dirigeants du Hamas, quatre bataillons terroristes, des otages et un poste frontière avec l’Égypte, à partir duquel le Hamas contrôle l’arrivée de l’aide et fait entrer en contrebande des fournitures militaires. C’est une ville cruciale pour l’avenir du groupe terroriste. Ce n’est que lorsque Rafah sera menacée de tomber que le Hamas sera prêt à livrer ses derniers otages. »

    Alors, affirme encore le Wall Street Journal, « si Joe Biden veut un cessez-le-feu qui compte, il soutiendra Israël ».

    La paix, un jour ?

    A contrario, Libération à Paris veut croire à l’espoir d’une trêve. « L’annonce du Hamas hier soir ne signe pas la fin de la guerre, mais peut-être le début de l’espoir », affirme Libé. Reste que « jusqu’à présent, tempère le journal, Netanyahu et Sinwar, le chef suprême du Hamas, ont témoigné en commun de leur indifférence au sort de leurs populations. L’un pour la vie de ses otages et l’autre pour le sort de tous les Palestiniens de Gaza ».

    En tout cas, il faudra bien arriver un jour à la paix : « Après la guerre, quel avenir attend les Israéliens et les Palestiniens ?, s’interroge le Washington Post. Gaza aura besoin d’une force internationale de stabilisation pour assurer la sécurité pendant et après le cessez-le-feu. Si les États-Unis et leurs alliés peuvent organiser cette force, des pays arabes seront probablement disposés à fournir des troupes. Mais ils ne le feront que si Israël accepte qu’il s’agisse de la première étape sur la voie d’un État palestinien. Netanyahu est réticent, tout comme de nombreux Israéliens. Mais c’est la voie vers un avenir où les relations avec tous les États arabes seront enfin "normalisées". Le jeu en vaut la chandelle. »

    Enfin, pointe encore le Washington Post, « la gouvernance locale à Gaza constituera un autre défi urgent. La démilitarisation du Hamas est une autre exigence incontournable. Le Hamas ne devra plus jamais gouverner Gaza ».

  • « Je viens en France avec trois messages de la Chine » : dans une tribune au Figaro à l’amorce de sa visite en France, le président de la République populaire de Chine promet d’ouvrir les marchés chinois aux entreprises occidentales, assure comprendre l’enjeu de la crise ukrainienne pour les Européens et se dit attaché au respect mutuel et à la coexistence pacifique entre États.

    Attention, commente Le Figaro, « le tout-puissant président à vie professe dans nos colonnes son amitié, soixante ans après l’établissement de relations avec la Chine communiste par le général de Gaulle. Mais il est là avant tout, pointe le journal, pour défendre des intérêts stratégiques colossaux, sans renoncer à sa trajectoire. La relation sino-américaine - tant géopolitique que commerciale - se tend toujours davantage, le lien avec le paria russe se resserre, l’économie chinoise ralentit dangereusement... Il lui faut le marché européen pour continuer à toucher les dividendes de la mondialisation, tout en œuvrant avec Moscou et tous les autres "illibéraux" à l’affaiblissement du "modèle" occidental. »

    Pékin bien trop proche de Moscou

    Pour ce qui est de l’Ukraine, aucune illusion, pointe Libération : « Aujourd’hui, encore moins qu’hier, personne ne souscrit réellement à une quelconque neutralité de Pékin, affirme le journal, et à son possible rôle de médiation dans le conflit ukrainien. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, la Chine est devenue le premier partenaire stratégique et commercial de la Russie. Les échanges entre les deux pays ont progressé de 25% entre 2022 et 2023 pour atteindre 220 milliards d’euros. Signe d’un rapprochement qui est bien plus qu’un mariage de raison, Moscou et Pékin célèbrent d’ailleurs le 75e anniversaire de leurs relations cette année. Et Poutine est attendu en mai dans la capitale chinoise, huit mois après un précédent voyage chez son "cher ami". »

    « La France demande à la Chine d’improbables inflexions, relève pour sa part La Croix. Modération du soutien à la Russie, réciprocité dans la relation commerciale, respect des droits de l’homme : à l’occasion de la visite du président chinois en France, Paris s’apprête à une difficile conciliation des intérêts avec Pékin. »

    Divergences commerciales

    Pour ce qui est des relations commerciales avec la Chine, l’Europe est divisée. C’est ce que souligne le Wall Street Journal. « Les dirigeants européens ont tendance à marcher sur la tête avec Pékin, affirme le journal, ne voulant pas mettre en péril les liens avec un partenaire commercial majeur. » Certes, « Emmanuel Macron qualifie les pratiques commerciales de la Chine de menace existentielle pour l’Europe. (…) Les fabricants chinois inondent le vieux continent de véhicules électriques, de panneaux solaires et d’autres biens issus d’une surabondance massive de produits manufacturés et d’une consommation à la traîne dans le pays. (…) L’Union européenne a eu recours à une nouvelle loi antisubventions pour lancer une enquête sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine ». Mais l’Allemagne, notamment, traine des pieds, pointe le Wall Street Journal. « Les constructeurs et équipementiers automobiles allemands restent profondément ancrés sur le marché chinois. Et tout droit de douane de l’UE sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine risquerait d’entraîner des représailles de Pékin contre l’industrie automobile allemande. »

    L’Europe : redevenir une grande puissance

    En parallèle, à lire dans le quotidien belge Le Soir ce plaidoyer pour l’Europe. Avec ce dossier intitulé « pourquoi l’Europe doit redevenir une grande puissance. (…) Menacée, sur son flanc oriental, par la guerre ; écrasée sur les marchés par les concurrences chinoise et américaine ; minée, en son for intérieur, par les populismes, illibéralismes, extrémismes. Telle est l’Union européenne sur l’avenir de laquelle se prononceront, début juin, quelque 360 millions d’électeurs (potentiels)… Un vote déterminant pour une législature qui le sera tout autant. (…) Face à la menace militaire russe, l’Europe doit organiser sa défense, estime Le Soir. En réponse aux concurrences américaine et chinoise, elle doit retrouver sa compétitivité. Mais aussi accélérer ses transitions verte et numérique. Défendre la démocratie… Pour relever ces défis, l’Union européenne doit se transformer en puissance. Politique, économique, militaire… »

    Et Le Soir de lancer cet avertissement : « Du 6 au 9 juin, c’est l’avenir de l’Europe qui se joue dans les urnes ; ses ennemis ne s’y trompent d’ailleurs pas, qui multiplient les tentatives d’ingérence dans la campagne. Puissants soutiens de l’extrême droite, qui pourrait, selon les sondages, rafler jusqu’à un quart des sièges au Parlement, d’où ils espèrent saper le projet européen. Car les Le Pen, Orban, Meloni entendent bien rester dans l’Union pour mieux la modeler à leur sauce, souverainiste. »

  • C'est le Premier ministre britannique Rishi Sunak qui a décidé d'expulser les demandeurs d'asile au Royaume-Uni vers le Rwanda. Ces expulsions devraient commencer d'ici à quelques semaines. Et les demandeurs d'asile détenus au Royaume-Uni ont reçu un « document promotionnel coloré intitulé : "Je vais être transféré au Rwanda. Qu'est-ce que cela signifie pour moi ?" » C'est le Guardian qui décrit en détail le livret de « 17 pages » produit par le ministère de l'Intérieur. « Il annonce aux détenus qu'ils "seront transportés par avion au pays des milles collines", "qui abrite un large éventail d'animaux sauvages". »

    On pourrait presque croire à un dépliant touristique, d'autant qu'une photo nous montre l'un des lieux d'accueil des demandeurs d'asile : un hôtel aux couleurs vives, décoré de plantes vertes, qui ne ressemble pas du tout aux habituels centres de rétention. " Le livret du ministère de l'Intérieur précise que « le Rwanda est un pays généralement sûr ». Toutefois, remarque le Guardian, « il n’y a aucune mention de la décision de la Cour suprême du Royaume-Uni qui, en novembre dernier, a estimé qu’il existait des motifs sérieux de croire que les demandeurs d’asile envoyés au Rwanda couraient un risque réel de voir leurs demandes mal évaluées ou d’être renvoyés dans leur pays d’origine pour y être persécutés ».

    Cette perspective, en tout cas, effraie les demandeurs d'asile qui tentent d'échapper à ces expulsions vers le Rwanda. Le Times a ainsi rencontré, à Dublin, Abdi, « un Somalien d'une vingtaine d'années » qui veut demander l'asile à l'Irlande. « Je ne veux pas retourner en Afrique, le Rwanda n'est pas bon pour moi. Je suis ici pour construire une nouvelle vie en Europe ». Abdi a pris le ferry pour Belfast à Liverpool, raconte le Times. « Puis il a traversé en autocar la poreuse frontière irlandaise. » L'Irlande, « qui s’attend à accueillir cette année 20 000 demandeurs d’asile, soit plus de sept fois le nombre habituel des années précédant la pandémie de Covid ». Selon le gouvernement irlandais, « plus de quatre demandeurs d'asile sur cinq, viennent du Royaume-Uni ».

    Le mouvement pro-palestinien continue dans les universités américaines

    Le New York Times publie la photo d'une femme aux cheveux blancs, Annelise Orleck, 65 ans, « une historienne qui travaille au Dartmouth College, depuis plus de trois décennies ». « Elle participait, raconte le quotidien américain, à une manifestation en faveur des Palestiniens à Gaza, lorsqu'elle a été projetée au sol. […] Elle s'est relevée pour attraper son téléphone, tenu par des policiers, puis elle a été tirée et traînée par terre. » La vidéo circule sur les réseaux sociaux. « C'est une honte », a commenté Annelise Orleck.

    Le quotidien israélien Haaretz se demande de son côté si les manifestations pro-palestiniennes sont aussi antisémites. « Cette question fait l'objet d'un large débat », estime Haaretz, qui ajoute : « Pour leur défense, les leaders de la contestation soulignent souvent que les étudiants juifs assistent à leurs manifestations et font partie de leurs campements. »Mais, poursuit le journal israélien, « ce qui est indéniable, c’est que le mouvement est animé par une haine profonde et fondamentale du sionisme et d’Israël. Cela a amené les Israéliens – un sous-groupe distinct au sein de la communauté juive sur le campus – à se sentir particulièrement visés ». À l'université de Columbia, à New York, « la situation des Israéliens sur les campus est horrible, témoigne ainsi une étudiante. Alors que les médias ont tendance à amplifier les voix des Juifs américains sur les campus qui se plaignent de l'antisémitisme, nous Israéliens, nous sommes ignorés, même si notre situation est bien plus mauvaise ».

    Graines de dattes

    Le Wall Street Journal se fait l'écho d'une étrange invention... Le quotidien américain explique pourquoi nous pourrions bientôt boire du « café synthétique ». Car « notre tasse de café du matin est un désastre social et environnemental. Le monde boit deux milliards de tasses de café par jour ». Une demande qui a entraîné une « déforestation massive », alors que les cultivateurs perçoivent « des salaires de misère ». Selon les premiers témoignages, le goût de ce café synthétique, fabriqué notamment avec des « graines de dattes », ne serait pas si mauvais.

  • Commençons par le continent américain, et ces interrogations du Devoir qui titre : « Mêmes buts, mais traitements différents sur les campus pro-Palestine en Amérique. Si ces campements de protestation contre la guerre Hamas-Israël ont des objectifs similaires », ajoute le quotidien canadien, « ils n’ont pas été traités de la même façon par les autorités universitaires ni par les forces de l’ordre : certains perdurent dans le calme, alors qu’à d’autres endroits, des images frappantes montrent l’intervention de la police antiémeute ». Le Devoir remarque ainsi que « dans certaines universités américaines, les manifestants ne se sont pas contentés d'occuper les espaces verts, mais aussi des bâtiments universitaires ». Ce fut le cas notamment à Columbia, où l'université « a jugé que les manifestants nuisaient à son bon fonctionnement, en plus d’avoir vandalisé sa propriété ». La police est intervenue, il y aurait eu une centaine d'arrestations. « Jusqu’à maintenant », poursuit Le Devoir, « les campements sont demeurés en place dans les villes canadiennes, un contraste avec les images en provenance des États-Unis qui montrent la police antiémeute débarquer sur les campus pour arrêter de nombreux étudiants et arracher les tentes ».

    Pékin approuve

    Le Wall Street Journal constate : « Intolérant à l'égard des manifestations dans son pays, Pékin manifeste sa sympathie pour les manifestants étudiants pro-palestinien ». « À Pékin », poursuit le quotidien américain, « ces manifestations ont suscité les commentaires de certains responsables et médias d'État, qui ont exprimé leur sympathie pour les manifestants. Alors qu'en Chine, toute manifestation, notamment celle des étudiants, est un sujet extrêmement sensible, les mouvements étudiants ont été confrontés à une répression sévère de la part des autorités, notamment lors du massacre de la place Tiananmen en 1989 ». « Les commentaires officiels », poursuit le Wall Street Journal, « suggèrent une certaine compréhension de la part des étudiants impliqués dans les manifestations pro-palestiniennes, reflétant peut-être que la cause des manifestants est conforme au soutien de Pékin aux droits des Palestiniens ».

    « De la rivière à la mer »

    « Le Monde universitaire nous a abandonnés », titre le quotidien suisse Le Temps qui précise : « les étudiants et les professeurs israéliens se sentent de plus en plus isolés ». Et ils font part de leur désapprobation : « ceux qui manifestent dans les universités à l’étranger ne saisissent pas, pour une grande partie d’entre eux, la complexité des enjeux de la guerre entre Israël et le Hamas ». « À Sciences Po Paris, ils scandent le slogan « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre ». Mais lorsqu’on leur demande : quelle rivière, quelle mer ? Ils ne savent même pas répondre. Le niveau d’ignorance atteint des sommets ! » assure un professeur de sciences politiques. Une autre professeure, israélienne d'origine américaine, s'indigne : « dire que nous commettons un génocide contre les Palestiniens, alors que nous faisons la guerre à une organisation terroriste, c’est une grossière erreur d’interprétation ». Un étudiant, qui se présente comme « un activiste pro-paix et pro-palestinien, raconte », nous dit-on, « sa frustration et sa colère », face à ceux qui préfèrent « glorifier la résistance armée palestinienne ».

    Enfin, des survivants de l'attaque terroriste du 7 octobre, expriment, eux aussi, leur désapprobation. « Ils estiment », explique le Washington Post, « que les organisations Musulmans américains pour la Palestine et Étudiants pour la justice en Palestine, ont « diffusé la propagande terroriste du Hamas dans les universités américaines ». Ce groupe de survivants de l'attaque du 7 octobre, juge que ces deux organisations pro-palestiniennes, aux États-Unis, constituent un front de propagande travaillant pour recruter « des étudiants mal informés, malavisés et impressionnables afin de servir de fantassins pour le Hamas ».

  • « Alors que les allers et retours diplomatiques se prolongent pour arriver à une trêve dans la bande de Gaza, fatigue, peur et colère règnent des deux côtés de la frontière » : c’est ce que constate Libération à Paris.

    Le correspondant du journal à Tel Aviv a pu joindre par téléphone ce jeune infirmier de Rafah, Alaa al-Harazin : il « ne se rappelle plus d’une vie sans blocus, sans guerre, même avant le 7 octobre. “Mais celle-ci n’a rien à voir avec les autres, dit-il. C’est l’enfer avec de nouvelles armes et une destruction inimaginable“. Ils sont 1,3 million de Palestiniens à se serrer dans cette ville conçue pour 300.000 habitants, pointe Libération, alors que l’été promet d’être caniculaire et que la trêve entre Israël et le Hamas se fait toujours désirer. “Dans la rue, tout le monde vit dans l’attente. (…) Les gens sont exténués, coincés entre espoir et désespoir. Une minute, on se dit qu’on va pouvoir rentrer chez nous. L’autre, on craint une offensive imminente. Où irons-nous ? Nous craignons qu’ils nous poussent vers l’Egypte. C’est ce qu’il y aurait de pire. Nous préférons mourir que d’y aller“. »

    A quelques dizaines de kilomètres, en territoire israélien à présent, « Roni Miran a presque 3 ans, relate Libération. La dernière fois que cette petite fille a vu son père Omri, il était menotté, enlevé de leur maison du kibboutz de Nachal Oz, le 7 octobre, par des hommes du Hamas. Elle a tenté de courir vers lui, c’est sa mère Lishay qui l’a retenue au dernier moment. (…) Pour la famille Lavi-Miran, comme au moins 132 autres familles d’Israéliens encore retenues dans Gaza, la vie s’est arrêtée le 7 octobre. Depuis dix jours, constate encore Libération, tout le pays est accroché aux informations, attendant cette annonce de libération qui ne vient pas. »

    Un accord qui semble encore bien lointain…

    En effet, les négociations pour un cessez-le-feu et pour la libération d’otages et de prisonniers de part et d’autre, ces négociations s’éternisent entre Israël et le Hamas…

    Des négociations qui pourraient bien échouer une nouvelle fois… D’après un haut responsable du Hamas au Liban cité par le Jerusalem Post, la réponse du mouvement est formelle : « nous avons clairement fait savoir, dit-il, que notre position était négative. »

    Dans le même temps, le fossé se creuse entre l’État hébreu et les États-Unis. C’est ce que relève le New York Times : « près de sept mois après le début de la guerre, les objectifs déclarés et les efforts diplomatiques des États-Unis et d’Israël semblent plus éloignés que jamais (…). Biden et ses principaux collaborateurs envisagent une solution qui impliquerait que le Hamas libère environ trois douzaines d’otages dans les semaines à venir, que les deux parties décrètent un cessez-le-feu temporaire qui déboucherait sur un cessez-le-feu permanent et sur d’autres libérations d’otages, et que des pays arabes de premier plan, dont l’Arabie saoudite, acceptent de participer aux efforts de reconstruction et de sécurité, ainsi qu’à la normalisation des relations diplomatiques avec Israël. »

    Mais, poursuit le New York Times, « Netanyahou rejette l’idée d’un cessez-le-feu permanent et a réitéré sa volonté d’éradiquer le Hamas et les nombreux combattants qui, selon lui, restent à Rafah, malgré la conviction largement répandue parmi les responsables américains que cet objectif est irréalisable. »

    Résultat, constate Haaretz à Tel Aviv : « les prévisions optimistes semblent être arrivées trop tôt ; le cycle actuel de négociations sur les otages pourrait se solder par un échec. »

    Biden sous pression…

    Et dans le même temps, la contestation étudiante s’amplifie aux États-Unis malgré les nombreuses arrestations… Conséquence, analyse le Wall Street Journal, « le chemin de Biden est très étroit et semé d’embûches. Même si la guerre au Moyen-Orient se calmait d’ici l’été, les jeunes progressistes, déjà mobilisés sur les questions de race, de criminalité et de discours sur les campus, risquent de descendre dans la rue ; leur cible sera le président Biden, et non son adversaire républicain. Donald Trump s’emparera alors de toutes les convulsions comme d’une preuve supplémentaire que l’Amérique, sous domination démocrate, est en train de sombrer dans l’anarchie. »

  • « S’il gagne… » : c’est le grand titre du magazine américain Time avec une grande photo en noir et blanc pleine page de Donald Trump, assis, visage déterminé et œil inquisiteur dirigé vers l’objectif. S’ensuit une longue enquête construite à partir de deux entretiens avec le candidat républicain et de conversations avec plus d’une douzaine de ses conseillers et confidents.

    Le magazine Time résume tout dès le premier paragraphe : Une présidence Trump serait « une présidence impériale qui remodèlerait l’Amérique et son rôle dans le monde. Pour mener à bien une opération d’expulsion destinée à expulser du pays plus de 11 millions de personnes, Trump affirme qu’il serait prêt à construire des camps de détention pour migrants et à déployer l’armée américaine, à la fois à la frontière et à l’intérieur du pays. »

    Toute-puissance…

    Le magazine Time poursuit : « il laisserait les États conservateurs surveiller les grossesses des femmes et poursuivre en justice celles qui violent l’interdiction de l’avortement. Il retiendrait, à sa discrétion personnelle, les fonds alloués par le Congrès, selon les principaux conseillers. Il serait prêt à licencier tout procureur américain qui n’exécuterait pas son ordre de poursuivre quelqu’un, rompant ainsi avec une tradition d’application indépendante de la loi qui remonte à la fondation de l’Amérique. Il envisage l’amnistie pour chacun de ses partisans accusés d’avoir attaqué le Capitole américain le 6 janvier 2021, dont plus de 800 ont plaidé coupables ou ont été reconnus coupables par un jury. Il pourrait ne pas venir en aide à un allié attaqué en Europe ou en Asie s’il estimait que ce pays ne payait pas suffisamment pour sa propre défense. »

    Enfin, pointe encore Time : « Donald Trump viderait la fonction publique américaine, déploierait la Garde nationale dans les villes américaines comme bon lui semble, fermerait le bureau de préparation à la pandémie de la Maison Blanche et doterait son administration d’acolytes qui soutiennent sa fausse affirmation selon laquelle les élections de 2020 ont été volées. »

    « La dictature ? Beaucoup de gens aiment… »

    Et puis deux éléments encore de cette enquête du Time, des éléments mis en avant par Le Figaro à Paris : « lorsque le journaliste du Time demande à Donald Trump s’il a l’intention de “s’en prendre“ aux Biden s’il est réélu, Trump répond : si les neuf juges de la Cour suprême – dont trois ont été nommés par lui-même – ne lui accordent pas l’immunité, alors, “Biden, j’en suis sûr, dit-il, sera poursuivi pour tous ses crimes, car il a commis de nombreux crimes“. Des remarques qui font craindre au journal que Trump n’instrumentalise la justice à des fins de vengeance personnelle. Quand enfin le journaliste du Time lui demande “ne voyez-vous pas pourquoi de nombreux Américains considèrent vos discours sur la dictature comme contraires à nos principes les plus chers ?“ Donald Trump balaie la remarque d’un revers de la main : “je pense, répond-il, que beaucoup de gens aiment ça“. »

    Expulsé vers le Rwanda pour 3 000 livres…

    À la Une également : un immigrant clandestin expulsé du Royaume-Uni vers le Rwanda, mais de manière volontaire…

    C’est notamment le Times à Londres qui nous l’apprend. « Ce demandeur d’asile débouté, qui serait d’origine africaine, a pris un vol commercial lundi. Il est devenu le premier migrant à être relocalisé vers un pays tiers par le Royaume-Uni dans le cadre d’un programme volontaire. L’homme a accepté d’être expulsé vers le Rwanda et de recevoir en échange une somme de 3 000 livres. » Ce programme de départ volontaire est « bien distinct », précise le journal, « de la mesure d’expulsion controversée du gouvernement, dont les premiers vols vers Kigali doivent décoller d’ici juillet. »

    Une mesure qui continue de faire polémique au Royaume-Uni. Le Guardian, quotidien d’opposition, ne mâche pas ses mots contre le gouvernement de Rishi Sunak. Le Guardian qui qualifie le Premier ministre britannique d’ « homme désespéré dépourvu de sens moral », auteur d’une loi « élaborée pour outrepasser les tribunaux et donc la séparation des pouvoirs, pour transformer un mensonge en fait juridique, en soutien à un plan irréalisable et immoral qui impose douleur et traumatisme. Tout cela, conclut le Guardian, pour soutenir un gouvernement crépusculaire. »